You are currently viewing La lumière angulaire automnale

La lumière angulaire automnale

Cet érable, n’est-il pas fascinant? Mais cette coloration automnale dont il est en ce temps de l’année vêtu me rend pantois quant à sa répartition du feuillage qui n’est pas uniformisé. Puisqu’il est situé dans la cour arrière de mon domicile, j’ai donc pu observer sa croissance depuis son premier instant, et à cette époque, lors de son jeune temps jusqu’à aujourd’hui, il n’a subi aucune compétition de la part d’autres arbres dans sa périphérie proche, ce qui lui a donné la volupté de s’émanciper dans toutes les directions possibles.

 Saison après saison, sa croissance fut fulgurante, bientôt âgé de 17 ans, il arbore une très belle stature. La distribution de son feuillage est quasi parfaite, en saison automnale sa coloration semble être un décalage de couleurs progressives tout comme le ferait un feu de circulation à la croisée des chemins, il y a tout d’abord le feu vert, suivi du jaune, puis le rouge, juxtaposant ainsi du même coup un dessèchement progressif des feuilles ce qui entraînera leur chute dû à une rupture à leurs branches respectives ainsi qu’une odeur propre à ce temps de l’année qui est très bucolique.

Une fois toutes chuté au sol en virevoltant, on peut ainsi entendre le son du vent sans l’intermédiaire des bruits que font les feuilles en se heurtant les unes contre les autres, bref les joies de l’hiver.

Joyeux petit garçon s’amusant, jouant avec les feuilles mortes dans le parc d’automne.

Ce qu’il y a de particulier qui a attiré mon attention, c’est ce phénomène de recoloration des feuilles, puisqu’il se produit plus dans les extrémités des branches et plus vers le haut de l’arbre. Les feuilles les plus affligées par ce phénomène sont celles situées du côté d’où provient la lumière du soleil, de l’aube jusqu’au crépuscule.

Voilier de luxe devant un magnifique coucher de soleil doré incroyable dans l’océan tropical.

Le feuillage qui est quant à lui situé à l’ombre, bref celui qui est le plus concentré dans le centre intérieur de l’arbre, demeure vert plus longtemps, puisque nous sommes en début de processus de recoloration… Il y a donc une disparité dans ce mécanisme, entre les feuilles situées à l’ombre et celles situées à la portée des rayons lumineux du soleil lors du début du processus de recoloration, car le centre de l’arbre finit lui aussi par être affligé par le processus de recoloration, mais plus uniformément.

Matin dans le parc d’automne septembre. Parc « Alexandrie », ville de Belaya Tserkov, Ukraine.

Pourquoi alors cette dualité entre feuilles ensoleillées et feuilles ombragées?

Ce qu’il y a de vraiment intéressant concernant cette dualité entre le feuillage qui est situé à l’ombre et celui à la portée des rayons lumineux, c’est qu’il existe aussi une dualité entre deux types de chlorophylle qu’on peut lire, puis constater dans la littérature scientifique.

 Puisque les feuilles situées dans la zone ombragée ne sont pas soumises aux changements lumineux qui affligent l’éclairage jaunâtre d’automne dans leur zone d’absorption et continuent à recevoir de la luminosité indirecte (provenant directement du soleil).

Alors, suivant une certaine logique, la chlorophylle A serait mue par les zones ombragées qui n’auraient donc aucun impact en début de processus.

En retour, la chlorophylle B à une meilleure absorbance et se resserre vers les couleurs vivent, alors que la A vers les plus sombres.

Voilà, une hypothèse parmi tant d’autres.

Laisser un commentaire